La névralgie cervico-brachiale est une douleur qui touche le cou et le bras. Elle peut être très gênante dans la vie professionnelle. Mais peut-on continuer à travailler quand on souffre de cette affection ? Cela dépend de la gravité des symptômes et du type de travail exercé.
Qu’est-ce que la névralgie cervico-brachiale ?
La névralgie cervico-brachiale, ou NCB, est une douleur causée par une compression ou une irritation d’un nerf dans la colonne cervicale. Ce nerf part du cou et descend dans l’épaule, le bras, et parfois jusqu’à la main. Lorsqu’il est comprimé, il provoque des douleurs importantes qui peuvent limiter les mouvements.
Cette douleur suit souvent un trajet bien précis, qui correspond à la zone innervée par le nerf touché. Cela permet au médecin de poser un diagnostic après un examen clinique, parfois complété par un IRM ou un scanner cervical.

La NCB peut être aiguë (sur quelques jours ou semaines) ou chronique (plusieurs mois voire années). Dans les cas les plus sévères, elle peut provoquer des troubles moteurs (perte de force), en plus des douleurs.
Symptômes et causes
Symptômes courants
Les symptômes varient selon les personnes, mais on retrouve souvent les signes suivants :
- Une douleur intense dans le cou, l’omoplate, l’épaule et le bras
- Des fourmillements ou engourdissements dans les doigts
- Une gêne pour bouger le bras ou tourner la tête
- Une raideur de la nuque, surtout le matin
- Une perte de force dans le bras ou la main
- Une douleur plus forte la nuit ou en position allongée
La douleur peut être constante ou apparaître par crises. Elle devient souvent plus forte lorsque l’on reste trop longtemps dans une même position.
Causes fréquentes
La névralgie cervico-brachiale est souvent liée à des problèmes mécaniques de la colonne vertébrale :
- Une hernie discale cervicale (le disque intervertébral sort de sa position et appuie sur un nerf)
- L’arthrose cervicale, fréquente avec l’âge
- Une dégénérescence ou déshydratation des disques
- Une mauvaise posture prolongée (travail devant un écran, position penchée)
- Un traumatisme (accident de voiture, chute, coup du lapin)
- Des tensions musculaires liées au stress
Peut-on continuer à travailler avec une névralgie cervico-brachiale ?
La réponse dépend du niveau de douleur et du type de métier exercé. Si la douleur est modérée et que le travail est sédentaire, il est souvent possible de continuer à travailler avec quelques adaptations.
Par exemple, une personne travaillant dans un bureau, devant un ordinateur, peut maintenir son activité à condition que son poste soit bien aménagé. Il faut éviter les postures prolongées, s’asseoir correctement, et bouger régulièrement.

En revanche, si le métier demande des gestes répétitifs, du port de charges ou de rester debout longtemps, le maintien dans l’emploi est plus compliqué. Dans ce cas, un arrêt maladie est souvent conseillé pour soulager l’inflammation et éviter d’aggraver la situation.
Certaines personnes hésitent à demander un arrêt et cherchent les meilleures excuses pour ne pas aller au travail. Pourtant, en cas de douleur réelle, le mieux reste de consulter un médecin qui pourra juger de la nécessité d’un arrêt.
Comment soulager la douleur et améliorer son quotidien ?
Le traitement de la névralgie cervico-brachiale repose sur plusieurs axes. Il faut soulager la douleur, améliorer la mobilité, et éviter que le problème ne revienne.
Les principales solutions sont :
- Le repos, surtout pendant la phase aiguë
- Les médicaments : anti-inflammatoires (ibuprofène, kétoprofène), antalgiques (paracétamol, tramadol), relaxants musculaires
- Les infiltrations de corticoïdes, si les médicaments ne suffisent pas
- La kinésithérapie, pour détendre les muscles, corriger les postures et renforcer la zone cervicale
- La chaleur ou le froid, selon les préférences (bouillotte, poche de glace)
- L’ostéopathie, parfois utile en complément
- Des exercices doux à faire chez soi, conseillés par un professionnel

Le travail sur l’ergonomie est aussi essentiel. Il faut un bon fauteuil, un écran à la bonne hauteur, un clavier bien positionné et la possibilité de bouger régulièrement.
Et si travailler devient impossible ?
Quand la douleur est trop forte, il est nécessaire de s’arrêter. Un arrêt maladie peut durer quelques jours à plusieurs semaines. Si la douleur persiste, la reprise peut se faire progressivement, parfois en mi-temps thérapeutique.
D’un point de vue financier, certaines personnes se demandent : gagne-t-on plus au chômage ou en arrêt maladie ? Cela dépend du salaire de base, de la durée de l’arrêt et des droits ouverts. En général, l’arrêt maladie est moins avantageux que le salaire normal, mais il permet de préserver sa santé sans perdre son emploi.
Dans les cas les plus lourds, on peut demander une RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé). Elle permet d’obtenir des aménagements, un poste plus adapté ou même un reclassement.
Il est également possible de faire une demande d’AAH (Allocation aux Adultes Handicapés). En 2025, l’augmentation de l’AAH à 1000 euros pourra soulager financièrement certaines personnes en grande difficulté professionnelle.
Conclusion
La névralgie cervico-brachiale est une pathologie douloureuse qui peut affecter sérieusement la capacité à travailler. Toutefois, il est possible de travailler avec une névralgie cervico-brachiale si la douleur est maîtrisée et si le poste est adapté.
Dans les cas plus graves, un arrêt de travail est nécessaire. Le suivi médical, les traitements adaptés et les bons réflexes permettent souvent d’améliorer la situation. Si la reprise du travail est impossible à court terme, des aides existent pour accompagner la personne dans sa vie professionnelle ou personnelle.
Il est essentiel de ne pas ignorer la douleur et de se faire accompagner par un professionnel de santé. La santé doit toujours passer avant tout.