Je fais moins d’heures que mon contrat CDI : c’est une situation que rencontrent de nombreux salariés et qui soulève immédiatement des questions légitimes. Est-ce normal ? Vais-je perdre une partie de mon salaire ? Mon employeur a-t-il le droit de réduire mes heures de travail sans mon accord ? Que se passe-t-il si c’est moi qui effectue moins d’heures que prévu ? Cet article propose un éclairage complet sur cette problématique en abordant les causes possibles, les conséquences juridiques et financières, ainsi que les solutions existantes pour faire valoir ses droits.
CDI et temps de travail : les bases à retenir
Un contrat à durée indéterminée définit plusieurs éléments essentiels de la relation entre un salarié et son employeur. Parmi ces éléments, la durée du travail occupe une place centrale. Elle peut être fixée en heures hebdomadaires, le plus souvent 35 heures, ou en heures mensuelles, avec une rémunération qui correspond au volume horaire prévu.
En pratique, il existe aussi des contrats prévoyant moins de 35 heures, comme un temps partiel de 24 heures par semaine. Dans ce cas, la question fréquente est de savoir 24h par semaine : combien d’heures par jour ?. Comprendre ces équivalences est essentiel pour vérifier si le volume horaire réellement accompli correspond bien au contrat signé.

Si, dans la pratique, un salarié effectue moins d’heures que celles mentionnées au contrat, il faut immédiatement analyser l’origine de la situation pour déterminer ses droits et obligations.
Quand l’employeur réduit les heures de travail
Un employeur n’a pas le droit de modifier unilatéralement le nombre d’heures prévu dans le contrat. Une telle décision correspond à une modification du contrat de travail qui exige l’accord du salarié.
Exemple : un salarié embauché à 35 heures par semaine mais planifié seulement 25 heures sans avenant signé peut exiger :
- le paiement intégral de son salaire,
- ou, en cas de refus de l’employeur, saisir le conseil de prud’hommes pour demander réparation.
Dans tous les cas, si la réduction d’heures émane de l’employeur sans accord écrit, le salaire doit rester identique à celui prévu au contrat.
Quand c’est le salarié qui fait moins d’heures
À l’inverse, si c’est le salarié qui ne respecte pas son temps de travail, les conséquences sont différentes. Cela peut se produire en cas de retards, absences non justifiées ou départs anticipés fréquents.
Dans ce cas, l’employeur peut appliquer :
- une retenue sur salaire proportionnelle aux heures manquantes,
- une sanction disciplinaire, allant de l’avertissement au licenciement pour faute en cas de manquements répétés.
Toutefois, il faut distinguer les absences injustifiées des absences légitimes. Maladie, congés payés ou RTT sont encadrés par la loi et ne peuvent entraîner ni retenue abusive ni sanction.
Les cas particuliers : chômage partiel et avenant
Dans certaines situations, l’entreprise peut recourir au chômage partiel, aussi appelé activité partielle. Il s’agit d’un dispositif légal qui permet de réduire temporairement les heures travaillées tout en garantissant une indemnisation partielle du salarié par l’État. Dans ce cas précis, le salarié perçoit en général 60 à 70 % de son salaire brut sur les heures non effectuées.
Un autre cas fréquent est celui où l’employeur et le salarié conviennent ensemble d’un changement durable des horaires. Cela peut résulter d’une réorganisation ou d’un besoin personnel du salarié. Dans ce cas, il est impératif qu’un avenant au contrat de travail soit signé. Cet avenant précise la nouvelle durée de travail et la rémunération correspondante, permettant d’éviter tout litige futur.
Conséquences sur le salaire et les congés
La réduction des heures a un impact direct sur le salaire et parfois sur les droits associés. Si la diminution des heures provient de l’employeur sans accord du salarié, le salaire doit rester inchangé et correspondre au contrat initial. En revanche, si la réduction résulte d’absences du salarié, une baisse de rémunération est logique et légale.

En ce qui concerne les congés payés, ils sont calculés en fonction du temps prévu par le contrat. Une baisse temporaire des heures n’a donc pas d’effet, sauf si un avenant officiel modifie la durée du travail. Quant aux primes et à l’ancienneté, elles ne doivent pas être impactées par une réduction non validée des heures.
Les recours possibles pour le salarié
Lorsqu’un salarié constate qu’il fait moins d’heures que son contrat CDI, il dispose de plusieurs leviers d’action. La première étape consiste à en discuter directement avec l’employeur et à demander une régularisation par écrit.
En cas de blocage, il est possible de solliciter l’inspection du travail pour rappeler les obligations légales. Enfin, si la situation persiste, le salarié peut porter l’affaire devant le conseil de prud’hommes afin de faire valoir ses droits. Ces démarches, parfois proches de celles utilisées dans des contextes pédagogiques pour évaluer des acquis, rappellent l’importance de vérifier sa situation à travers des grilles d’analyse claires, un peu comme dans des exemples de test de positionnement en formation professionnelle qui servent à établir un état des lieux avant de corriger une trajectoire.
Comment réagir si je fais moins d’heures que mon contrat CDI ?
La situation dans laquelle un salarié déclare « je fais moins d’heures que mon contrat CDI » doit être examinée avec attention. Si cette réduction d’heures vient de l’employeur sans accord, le salarié conserve le droit à son salaire intégral et peut exiger une régularisation. Si elle résulte de ses propres absences, le salaire peut être réduit et des sanctions peuvent s’appliquer. Les cas particuliers comme le chômage partiel ou la modification négociée du contrat doivent toujours être encadrés par un écrit.
Dans tous les cas, il est vivement conseillé de ne pas laisser la situation perdurer sans réaction. Prendre conseil auprès d’un avocat spécialisé en droit du travail ou solliciter l’inspection du travail permet de sécuriser sa position et d’éviter toute perte injustifiée de salaire